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Du 23 mars au 4 août 2024

1 rétrospective-événement – 6 lieux – 1 territoire

La Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay, Artois Lys Romane, la ville de Béthune et le Fonds de dotation Bina sont heureux de présenter pour ce printemps-été 2024, la plus grande rétrospective consacrée à Ladislas Kijno (1921-2012), depuis le décès du peintre. L’événement culturel 2024 du territoire se déploie en six expositions sur six sites et en un riche programme d’actions culturelles proposé à tous les publics à l’échelle de la communauté d’agglomération.

Cette ambitieuse rétrospective fête le retour de ce « fils des Flandres » sur ses terres. Son titre, Du galet aux étoiles, s’inspire d’un des fameux aphorismes de l’artiste : « Le peintre doit se faire scaphandrier pour descendre aux assises du monde et cosmonaute pour remonter jusque dans les étoiles. » et son propos est de rendre hommage à un Œuvre qui n’a cessé de proclamer une humanité combattante.

Tout le programme est ici

 

Les grands lieux :

À Labanque (Béthune), ce sont plus de 200 oeuvres et un riche fonds documentaire qui se déploient dans les vastes espaces d’exposition du centre d’art. Ici, ce sont les galets du fond de la mer qui accueillent le visiteur. C’est de cette forme ovoïde primaire que l’artiste va décliner toute sa démarche. Le parcours de visite témoigne ensuite de l’attachement de l’artiste au Nord. Enfin, de salle en salle, se dessine la galaxie poétique du maître, marquée formellement par l’utilisation sur la toile de coups de spray aérosol comme autant d’étoiles. « Les chemins de l’humanisme » du peintre-philosophe sont ponctués d’hommages à Guillaume Apollinaire, Francis Ponge, Pablo Neruda, Paul Gauguin, Henri Matisse, Éric Satie… ainsi qu’à son amie, la militante et philosophe Angela Davis.

La Chapelle/Espace Culturel (Béthune) accueille quant à lui le Chemin de Croix réalisé avec Robert Combas, à la demande de Kijno dès 2003. Au total, ce sont 14 tableaux pour 14 stations d’un Chemin de croix en grand format qui seront le fruit de leurs travaux croisés qui, tout en préservant l’identité de leur écriture respective, livrent une synthèse de leur « spéléologie mentale ». Ce fut le début d’une aventure artistique et spirituelle surprenante entre ces deux artistes de générations et de planètes artistiques différentes, la figuration libre pour Combas et l’abstraction pour Kijno.

La Donation Kijno (Nœux-les-Mines) offre aux visiteurs des clés de compréhension tant des messages délivrés par cet artiste engagé que des multiples techniques qu’il inventa pour les servir : utilisation de la bombe, les coulures, le papier froissé… Les œuvres ici présentées font partie du fonds réunissant la soixantaine de pièces que l’artiste a décidé de donner à sa terre d’enfance, Nœux-les-Mines, à l’apogée de sa renommée internationale. Au travers de ce parcours, le public va à la rencontre de cet explorateur en quête de percer le mystère du monde, d’un Kijno qui raconte ses voyages, dénonce le côté obscur de l’Homme et rend hommage aux « Grands Hommes » qui luttent contre ces fléaux.

Trois expositions satellites et complémentaires sont également proposées à la Cité des Électriciens, à la Comédie de Béthune et à la Maison de la Poésie.

 

La Cité des Électriciens (Bruay-La-Buissière) présente, du 23 mars au 30 juin 2024, une exposition intimiste mettant en lumière la technique des papiers froissés sur toile dans l’œuvre de l’artiste et développe une saison culturelle avec pour fil rouge l’idée du « Froissé/Défroissé ». En savoir plus

La Comédie de Béthune accueille dans son Hall, la série « L’art d’aimer d’Ovide » réalisée par Kijno, rendant gloire au fameux texte du poète latin du Ier siècle. Il existe de nombreux liens passionnants entre la peinture de Kijno et la littérature, à cet effet, une toile monumentale de Kijno rendant hommage à Pablo Neruda est ici également donnée à voir. Kijno a en effet consacré plusieurs œuvres à ce grand poète de l’amour et du combat, dont le fameux « Théâtre de Neruda », labyrinthe de toiles gigantesques, que l’artiste avait présenté en 1980 pour le Pavillon Français de la Biennale de Venise et qui est aujourd’hui visible à Lille Grand Palais.

La Maison de la Poésie (Beuvry) donnera l’occasion de découvrir Kijno au travers d’ouvrages illustrés, de tirages de tête, de catalogues rares, de manuscrits, ainsi que du livre que le philosophe Bernard Vasseur a consacré aux liens de l’artiste avec la poésie. Ladislas Kijno aimait à dire qu’il avait passé sa jeunesse « à voler la lumière dans la poche des poètes » et il ajoutait : « C’était peut-être pour moi, fils d’immigré, la seule façon de survivre dans un monde dont j’éprouvais déjà au plus secret de moi, l’horreur de la violence. J’étouffais littéralement de cette société de l’interdit… ». Toute sa production rendra hommage aux auteurs : Ovide, Ronsard, Hugo, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Mallarmé, Valéry, Maïakovski, Éluard, Tzara, Artaud, Saint-Exupéry, Aragon, Ponge, Neruda, Jean Grenier, Nikos Kazantzakis, Salah Stétié, etc.

Et pendant toute la durée de la rétrospective, une foisonnante programmation d’actions culturelles (non moins de 150 rendez-vous : concert exceptionnel de Robert Combas le soir du vernissage, ateliers, résidences, randonnées, spectacles, concerts, conférences…) est offerte à tous les publics, amateurs et néophytes, tant dans les lieux d’exposition qu’hors-les- murs, sur tout le territoire de la Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay, Artois Lys Romane.